Internet, premier maillon de la noosphère

Quelques échos des discussions du 8 mai 2008

Internet est-il une noosphère ?

[...] Commençons par une définition:

La noosphère matérialise un espace constitué de l'agrégation des consciences/pensées/idées humaines (nécessairement) présentes sur terre, comme le sont :

  • la géosphère pour le monde matériel physique, non vivant,
  • la biosphère pour le monde du vivant
  • ou l'infosphère, imaginée par Dan Simmons pour l'information.
Ce mot, développé par Pierre Teilhard de Chardin et inventé par Vernadsky, part de la représentation d'une couche de faible épaisseur entourant la Terre (qu'on comparerait presque aujourd'hui à un biofilm) qui matérialiserait à la fois toutes les consciencesde l'humanité et toute la capacité de cette dernière à penser.

Source Wikipédia

Ce n'est pas dans le cours d'une journée de certification que nous pourrons décortiquer complètement cette question. Mais il est évident que l'envie de partager et communiquer entre nous est là, même si parfois il règne une certaine confusion sur ce que nous voulons vraiment pouvoir utiliser ou mettre en place.

L'homme communiquant


Depuis l'avènement de l'internet et des outils de communication à travers le réseau des réseaux nous pouvons affirmer que le médium est là. Mais au-delà de l'utopie d'un "village planétaire" (expression empruntée à Marshall McLuhan, de son ouvrage The Medium is the Massage, pour qualifier les effets de la mondialisation, des media et des NTIC), existe-t-il vraiment une envie de communiquer entre celles et ceux qui sont maintenant des animateurs et des animatrices MITIC ?

La noosphère devrait commencer entre nous, mais la multiplicité des canaux et des outils semble être un frein. Le rêve d'un outil ou d'une plateforme collaborative idéale est là, mais que choisir, comment initier, amplifier la communication entre pairs.

Il existe évidemment le site f3miticbjn mais il va mourrir bientôt car il n'est plus mis à jour depuis la fin de la formation. Les sites de la HEP, du Serveur suisse de l'éducation, du RPN ou du Centre MITIC sont là à disposition, mais cela ne nous relie pas vraiment. A qui la faute ? Est-ce la pléthore d'outils ou la crispation que l'on éprouve devant une multiplicité de canaux qui freine l'élan des l'adultes que nous sommes? Si je compare avec les pratiques des adolescentents d'aujourd'hui, perpétuellement reliés et interconnectés, je pense qu'il vaut la peine de se poser cette question ...

L'anarchie du médium


Pour favoriser notre communication il faut donc maintenant récupérer toute cette énergie qui a été investie dans notre formation et mettre une touche finale à la structure du dispositif de communication. Pendant un temps au moins il faut s'ancrer dans une démarche de simplification du médium qui nous relie.
Nous avons envie de nous connaître, de voir qui est en ligne "ici et maintenant", de partager des connaissances et des ressources et enfin, de gagner un peu de temps dans l'exploration et la découverte grâce à la mutualisation des connaissances. Pour cela il faudrait se reconnaître (trombinoscope ?), disposer d'une taxonomie des ressources d'enseignement et d'apprentissage en ligne (bibliothèque scolaire numérique ?) et enfin pouvoir se relier fortement à la PF3 (formation continue de la HEP).
Notre formation doit continuer et celle de nos collègues aussi, grâce à nous qui sommes des formateurs et des formatrices d'enseignant-e-s.

Un chemin simple

Les premiers pas sont déjà initiés. L'après F3MITIC existe déjà par la création d'un centre de ressource interjurassien (www.cmij.ch) et la mise en place d'un espace pour les formateurs et les formatrices MITIC sur le site de la HEP-BEJUNE.
La suite est entre nos mains. Par la pratique dans la classe et l'accompagnement des collègues nous allons tout naturellement vers une philosophie basée sur le partage...
 
[...] Affaire à suivre